Propos de Max Figerou

Je travaille depuis un bon moment avec Céline, nous échangeons souvent sur les complexités du travail, la place de la figure, le sujet , le sens de ces questions qui taraudent nécessairement tout artiste qui veut nouer une pensée à l’acte du langage. Une exposition est un moment qui appartient beaucoup à ceux qui vont se confronter à l’œuvre, aux gens qui vont devant le tableau laisser monter des affinités, essayer de trouver un chemin d’identité avec ce qui leur ai raconté. C’est une chimie bien intéressante que de voir une sensibilité exprimée, toucher des êtres, et de comprendre ainsi que nous sommes dans le fond organisés autour du même destin. Mais pour un artiste, c’est aussi un moment de recul, l’occasion d’une sorte de synthèse, et Céline m’a demandé de dresser une forme de géographie du chemin parcouru. Je la dresse bien volontiers, non pas pour expliquer l’œuvre, mais pour le plaisir de comprendre combien un langage peut être tissé à un être, à ses méandres, à sa singularité, mais, précisément, parce-que cette singularité personnelle est traduite en langage, cette question si personnelle devient un fait qui d’une façon ou d’une autre, est celui que nous partageons. Petit schéma…

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